Interview Loraline Bradern (2019)

Bonjour Loraline.  Es-tu prête à répondre à notre interview ?

Bonjour ! Oui, je vais essayer.

- Pourrais-tu, s’il te plait, te présenter pour les lecteurs qui te découvrent ?

Question difficile. Provençale pure souche à 200%, je suis accro à mes racines, mes cigales et mes lavandes et pour moi il est inconcevable de quitter ma région. Je suis une adepte de la campagne mais aussi de la technologie (pour laquelle je ne suis pas toujours très douée il faut le reconnaître), je vis donc dans un village pas loin d’une grande ville avec ma petite famille. Je suis une incurable romantique, passionnée d’histoire et de l’univers militaire depuis l’adolescence, et j’ai toujours été une lectrice assidue de romances historiques et de romances à suspens et militaires.

Suite à un drame personnel, je me suis réfugiée dans l’écriture avec pour objectif de tenir une promesse. C’est ainsi que je suis arrivée sur Wattpad (où je suis toujours pour l’instant). L’écriture de Combat d’Amour a alors pris beaucoup d’ampleur puis celle d’Unité d’élite est venue se rajouter en parallèle.

J’attache beaucoup d’importance au réalisme des scènes et je fais pas mal de recherches documentaires avant de me lancer dans l’écriture puis pendant également. J’aime que mes personnages soient nuancés, présentent plusieurs facettes, des contradictions, des fêlures et j’ai une constante : un happy end. Je suis très fleur bleue et pour moi une fin heureuse est indispensable.

- Peux-tu résumer en quelques phrases ton univers ?

J’ai plusieurs univers en fait. L’un est très contemporain et bourré de testostérone car c’est le milieu militaire. Armée de l’air, marine, armée de terre, tout ce qui est uniforme et donc avec une majorité très masculine. Mon deuxième univers est décalé, ancien, c’est l’historique avec une préférence pour le Moyen Age. Les deux ont en commun de la violence, des scènes de guerre mais aussi un certain « idéal » et certaines valeurs comme la loyauté, l’honneur, le courage, le sacrifice parfois.

- A travers tes livres as-tu voulu faire passer un message, une envie ?

A l’origine j’ai écrit des histoires pour moi, comme j’aime ou j’aimerais en lire. Mais il y a aussi des messages qui viennent se greffer. Notamment pour UE, je voulais foutre un coup de pied dans l’idée préconçue que beaucoup de gens ont sur les hommes des forces spéciales. Démonter l’idée erronée que ce sont des mecs insensibles, durs, sans âme. Si c’est le cas dans leur boulot où ils deviennent des machines de guerre c’est très souvent l’inverse dans le privé. Ils peuvent être extrêmement sensibles et de véritables nounours avec leurs proches. Ils ont deux facettes, c’est une manière de cloisonner. L’uniforme fait beaucoup fantasmer mais vivre avec un militaire a de mauvais côtés aussi et on n’en parle pas assez. Les romances passent souvent sous silence l’enfer que peuvent vivre les familles quand ils sont en OPEX, l’absence prolongée, l’angoisse de ne pas savoir où ils sont parfois et quand ils vont revenir ni même s’ils vont revenir. Les soldats aussi loupent beaucoup de choses pendant leurs absences, ils ne voient pas leurs enfants grandir. Tout cela est relativement peu évoqué dans les romances car c’est moins glamour que l’attirance pour l’uniforme et les mecs bien foutus qui sont dessous.

- De qui t’inspires-tu pour tes personnages ?

Physiquement je m’inspire fréquemment de personnages réels, des acteurs, des mannequins, des modèles photo. Sinon pour le reste (caractère et comportement surtout), souvent des membres de mon entourage pour les héros et héroïnes.

- Le héros de ton roman, aurait-il pu te séduire ? Et pourquoi ?

Oh oui ! Dans une certaine mesure il m’a déjà séduite car il a certains points communs avec mon chéri (avec lequel je suis depuis 1991)

- Quelles sont tes conditions idéales pour écrire ?

Être toute seule chez moi sur mon lit avec mon portable sur les genoux et une tasse de chocolat chaud à côté et quelques friandises du genre m&m’s car en sac, ourson en guimauve ou un carré de chocolat noir citron gingembre.

- Où puises-tu ton inspiration ?

Bon je vais passer pour une dingue mais tant pis… Depuis gamine je ne peux pas m’endormir si je ne n’imagine pas des films dans ma tête. Donc en général ça peut être une scène de film, une série ou un passage d’un livre qui me donne l’idée de départ. Quand je me couche je modifie cette scène comme j’aurais aimé qu’elle soit, la prolonge. Et au fil des jours, petit bout par petit bout je construis un véritable scénario. Par exemple j’ai commencé à élaborer le début du scénario de Combat d’Amour en 2003. J’ai donc gardé cette histoire en tête pendant 15 ans.

Autre exemple : je suis en train d’écrire une autre romance historique sur Wattpad en ce moment. L’élément déclencheur a été un voyage en Ecosse en 1999. Nous étions dans la Glencoe avec mon mari et dans la voiture nous écoutions des musiques celtiques. J’ai eu des images qui sont arrivées d’un coup, un peu comme une scène de film. La musique m’évoquait une poursuite à cheval dans le décor grandiose où nous étions. Cela a été l’élément déclencheur du scénario de l’amant du clan ennemi.

- Comment t’es-tu retrouvée à écrire ce roman ?

Je l’ai un peu évoqué dans la présentation. L’écriture est une thérapie pour moi. J’ai posé les premières lignes de CA quand je me suis retrouvée alitée en 2003 avec une menace d’accouchement très prématuré à 5 mois de grossesse. J’ai tout laissé de côté après la naissance mais en 2007 rebelote avec une nouvelle menace d’accouchement prématuré pour mon 3^e enfant. Là aussi j’ai continué à écrire, c’était un dérivatif à mes angoisses. Et encore une fois après la naissance j’ai tout remis de côté mais j’avais une vingtaine de chapitres clé. Puis début 2016 nous avons vécu un drame et l’écriture est devenue mon moyen de survivre à ce que nous traversions. Comme je ne dormais presque plus, j’ai passé mes nuits à écrire, faire des recherches avec en ligne de mire, respecter la promesse que j’avais faite et qui m’est apparue comme une volonté testamentaire. En très peu de temps je suis devenue une véritable accro à l’écriture, c’est devenu la branche à laquelle me raccrocher, le moyen d’extérioriser certaines émotions. Et j’exploite de plus en plus ce côté thérapeutique de l’écriture dans deux de mes histoires en cours d’écriture.

- Quand tu écris, écoutes-tu de la musique, si oui, lesquelles ?

Oui parfois tout dépend de ce que j’écris. Par exemple quand je suis dans l’écriture d’une military j’écoute en boucle des musiques rock, très énergiques qui me permettent de visualiser les scènes d’action, de combat. Pour les romances historiques c’est plus difficile, il faut trouver des musiques anciennes pour se mettre dans l’ambiance.

- Quel(le) à auteur(e) t’a inspiré ? Pour écrire hein ! Pas autre choses…

Pour l’historique j’ai été très inspirée par des américaines comme Julie Garwood, Johanna Lindsay et Juliette Benzoni qui m’a fait découvrir la romance historique mais je suis très loin d’avoir son talent, elle reste inégalable. J’ai découvert la military et le romantic suspens avec Lori Foster, Lisa Marie Rice et Maya Banks.

- As-tu encore le temps de lire et quel genre de lectrices es-tu ?

Malheureusement je ne lis presque plus par manque de temps. Lire ou écrire il me faut choisir et l’écriture est devenu un besoin viscéral pour moi, pire qu’une drogue ! Sinon lorsque j’arrive à trouver un petit moment pour lire je suis attirée par les romances historiques ou les romances à suspens (military en tête) mais il me faut un happy end sinon c’est l’apocalypse pour moi. J’aime aussi qu’il y ait de l’humour. Pour moi la lecture doit me détendre me faire rêver, surtout pas me rendre triste ou stressée ; j’ai déjà trop eu l’occasion de pleurer dans ma vie.

- Si tu devais être un roman, lequel serais-tu et pourquoi ?

La série des Catherine de Juliette Benzoni car c’est la première saga historique que j’ai lue ado et elle reflète bien ce que j’apprécie, le contexte historique fouillé, des personnages qui ne sont pas tout blancs ou tout noirs, qui évoluent et des émotions, des rebondissements.

- D’autres passions à part l’écriture ?

La lecture, le dessin (mais je suis nullissime)

- Raconte-nous ton plus grand rêve ?

Rien de bien extraordinaire. Je pense que toutes les mères ont le même : avoir l’assurance que mes enfants réussiront leur vie et seront heureux.

- Ton souvenir le plus drôle ? (A quel moment de ta vie as-tu le plus ri) ?

Quand j’ai connu mon mari. Je me suis retrouvée immergée dans un univers où les mecs étaient frappa dingues et faisaient des trucs pas possibles, des paris à la noix, des défis qui se terminaient souvent de manière loufoque.

- Peux-tu nous donner une photo de toi ? Une photo décente (ou pas).

Ayant eu au début 2019 quelques soucis avec une fan un peu nocive qui s’est transformée en stalker, j’ai retiré toutes les photos de ma trombine actuelle ou récente sur les réseaux sociaux mais pour les sisters je vais faire une exception…

C’est une photo de moi et elle est indécente tout en restant décente… LOL

- Peux-tu nous dire quelques mots sur ton prochain livre ?

Le prochain ? Non. Les 3 prochains plutôt ! J’écris en simultané 3 nouvelles histoires actuellement : une romance historique avec des Highlanders et deux romances militaires. L’une est un spin off d’unité d’élite donc dans le milieu des Navy Seals américains. La seconde est totalement différente puisqu’il s’agit d’un genre hybride entre chicklit et military et surtout cette fois-ci ce sera l’armée de l’air française qui sera mise en avant avec un pilote de l’escadron de chasse 2/4 Lafayette. Elle est aussi différente car elle contient beaucoup d’événements de mon vécu puisque le perso féminin principal est instit.

- Il y a Loraline l’auteure mais il y a aussi Loraline dans la vie de tous les jours. Veux-tu nous parler d’elle ?

Loraline de tous les jours est une gaffeuse née, une spécialiste des pieds dans le plat. Je suis quelqu’un de simple qui aime la tranquillité et qui accorde beaucoup d’importance à l’humour.

- Disons un petit portrait chinois, si tu es d’accord ?

Allons y !

Si tu étais une chanson, tu serais ? No roots d’Alice Merton

Si tu étais une fleur, tu serais ? un oeillet

Si tu étais un animal, tu serais ? un chat

Si tu étais un dessert, tu serais ? une forêt noire

Si tu étais un déguisement d’Halloween, tu serais ? une citrouille

Si tu étais un proverbe / une devise, tu serais ? Le sage n'attend rien, n'espère rien ; il évite déceptions et occasion de murmure et de trouble.

- Sur quel(s) site(s) peut-on te suivre ?

J’écris toujours sur Wattpad où je mets le tout premier jet de mes histoires en cours d’écriture : https://www.wattpad.com/user/Loraline_Bradern

Je suis sur instagram : https://www.instagram.com/loralinebradern/

Sur twitter : https://twitter.com/LBradern

Sur facebook avec mon compte perso : https://www.facebook.com/Loraline.Bradern

mais aussi ma page auteur : https://www.facebook.com/LoralineBradernAuteur/

Ainsi que deux groupes consacrés, l’une à mes romances historiques : https://www.facebook.com/groups/1904898429547749/

Et l’autre à mes romances militaires : https://www.facebook.com/groups/739732689565439/

Sinon avec ma complice Axelle Auclair nous avons monté un blog commun mais il est au tout début, il faut qu’on l’alimente dans les mois qui viennent : https://amoursdenfer.wordpress.com/

- Va-t-on pouvoir te rencontrer lors des salons ou festival à venir ?

Oui je devrais être au salon de Pusignan en septembre.

Un grand MERCI pour m’avoir consacré du temps pour cette interview.

Merci à vous les sisters, vous faites un super boulot pour promouvoir les auteurs !