Interview Katja Lasan (2019)

- Bonjour... Es-tu prête à répondre à notre interview ?

Oui

 

- Pourrais-tu, s’il te plait, te présenter pour les lecteurs qui te découvrent ?

Je suis née en 1980 en Suisse. Cosmopolite jusqu’au bout des ongles (un père Croate, une mère Française), je suis une mordue de cinéma, de musique – rock de préférence – et de littérature, bien entendu. Éducatrice de la petite enfance à la base, maman d’un p’tit boy de six ans, j’ai tout lâché à la mort de ma mère en 2013 pour me lancer pleinement dans ma passion : l’écriture. J’ai commencé par diffusé mon premier roman, Gueule d’ange, à travers les réseaux sociaux où il a rencontré un joli succès, mais comme les éditeurs que j’avais contactés à l’époque n’en voulaient pas (roman de gare, roman de « femmes », sympa mais aucun avenir...), j’ai décidé de l’auto-édité et là, bingo ! Le bouche-à-oreille l’a fait connaître à travers les différents pays francophones et aujourd’hui il est prêt à être réédité aux Ed. Cyplog. Encouragée par les critiques des lecteurs et des chroniqueurs, je me suis lancée dans une saga complètement différente ensuite : Le Talisman de Pæyragone, une aventure épique, romantico-fantasy. Le premier tome a été publié aux Ed. Cyplog en 2016 et le quatrième et ultime volume sort le 20 mars.

À côté de tout cela, je profite de chaque jour qui passe et des petits bonheurs de la vie.

 

- Peux-tu résumer en quelques phrases ton univers ?

Rock’n’roll, avec des personnages déjantés et attachants qui peuvent en baver, des héroïnes qui ne s’en laissent pas compter et qui ne se laissent pas faire face à des personnages masculins au fort tempérament. Ce sont en général des antihéros qui, malgré eux, deviendront un jour, peut-être, de vrais héros.

 

- A travers tes livres as-tu voulu faire passer un message, une envie ?

Je trouve que ce qui ressort surtout, c’est l’importance de l’amitié. Les amis partagent les grands moments de nos vies : bonheurs, joies, amours, peines, deuils... Et les amis de mes héros sont des personnages secondaires qui ont tous une certaine importance à un moment ou l’autre de l’histoire et qui sont toujours bien plus complexes que ce qu’ils laissent voir au départ.

J’ai aussi une petite tendance à l’écologie et au rappel des méfaits de l’homme sur notre planète. « Nous finirons comme dans Wall-E, et tout le monde s’en fout. » dit Fred, mon héros de Gueule d’ange, et Kylian, dans le Talisman pourrait dire exactement pareil. Tous deux ont une certaine conscience des dérives de l’être humain (notamment la pollution sous toutes ses formes : physique, par les écrans, verbale...) et ils ne se gênent pas pour en faire part.

 

- De qui t’inspires-tu pour tes personnages ?

Concernant Le Talisman de Pæyragone, c’est une inspiration inconsciente, mélange du Seigneur des anneaux, de Game of thrones, de Vikings, de Harry Potter, de moi, de paysages que j’ai aimé découvrir ou que j’aimerais découvrir, de différents légendes et mythes du monde. Je ne m’inspire pas concrètement de quelqu’un ou de quelque chose, l’inspiration vient sur le moment, au gré de mon humeur et de mes envies.

 

- Le héros de ton roman, aurait-il pu te séduire ? Et pourquoi ?

Oui, sans aucun doute. J’aime les hommes de caractère, mais qui cachent un grand cœur et de belles valeurs. Ceux qui ne révèlent pas tout au premier rendez-vous, qui gardent une part de mystère, mais qui sont présents pour t’épauler et te réconforter au besoin. Ceux qui te laissent l’espace dont tu as besoin pour respirer et qui ont confiance en toi. En plus, Kylian est physiquement mon idéal masculin : très grand, carré, musclé, les cheveux bruns et mi-longs. Le problème, c’est que ce n’est pas un séducteur dans l’âme. Son charme naturel se suffit à lui-même. C’est peut-être plutôt moi qui aurais dû le séduire, LOL.

 

- Quelles sont tes conditions idéales pour écrire ?

Le calme et le silence. En général, je m’enferme dans mon bureau, tout en haut de la maison. Ma tour d’ivoire. Et si la maison est vide, j’aime me poser sur le canapé avec ma tasse de thé et mon plaid, ou parfois la table de la salle à manger. Quand je me lance dans un nouveau projet, à défaut du titre qui peut changer en cours de route, il faut que j’aie au moins ma fin, la dernière phrase, que je sache vers quel but final diriger mes personnages. Pour le reste, hormis quelques scènes-clés définies, ils font ce qu’ils veulent, LOL.

 

- Où puises-tu ton inspiration ?

Comme je l’ai dit plus haut, ça peut être dans les films, les séries, les mythologies, les paysages du monde ou tout simplement dans mon quotidien. La musique aussi, parfois. Une mélodie peut m’inspirer une scène.

 

- Comment t’es-tu retrouvée à écrire ce roman ?

C’était en mai 2014. J’avais terminé Gueule d’ange depuis quelques semaines et souhaitais me lancer dans un projet complètement différent pour éviter de reproduire le même genre d’histoire. Un soir, je me brossais les dents dans ma salle de bains, face au miroir, et une petite plume est tombée du plafond. Le genre de truc impossible et complètement surréaliste ! Je n’ai pas compris d’où elle sortait. J’ai alors regardé le miroir et me suis dit : « Et si quelqu’un était en train de m’observer de l’autre côté, à mon insu ? Un ange gardien peut-être... » Et le lendemain, je me suis réveillée avec mon titre, mon début et ma fin. J’ai écrit les 80 premières pages d’une traite, puis j’ai fait une pause pour m’occuper de l’auto-édition de Gueule d’ange. J’ai repris le Talisman en octobre ; j’ai complètement retravaillé les premières pages, puis j’ai fini d’écrire ce qui serait les deux premiers tomes en février 2015. En juin, je l’ai envoyé chez différents éditeurs. Les Ed. Cyplog ont eu un coup de foudre et en juin 2016 sortait le tome 1, Les Sans-Plumes.

 

- Quand tu écris, écoutes-tu de la musique, si oui, lesquelles ?

Non, jamais, silence absolu. Par contre, il peut m’arriver d’en écouter avant d’écrire, histoire de me mettre en condition, ou de faire une pause dans l’écriture pour écouter un morceau en lien avec le passage en train d’être rédigé. Ce sera plutôt du rock, en général, ou parfois une musique de film ou du classique.

 

- Quel(le) à auteur(e) t’a inspiré ? Pour écrire hein ! Pas autre choses…

J’écris depuis mes dix ans, donc à l’époque c’était plutôt Alice, détective, Les six compagnons ou la série littéraire Chair de poule. Par la suite, j’ai lu tous les Agatha Christie, les Mary Higgins Clark, avant de découvrir Poe, Maupassant, Stephen King, Chattam, Grangé, Thilliez... Comme vous pouvez le constater, j’aime lire du polar ou du thriller, avec ou sans fantastique intégré. Mais je suis incapable d’en écrire. Moi, je me suis dirigée vers la romance, parce que j’aime parler des rencontres et des sentiments, pourtant, je n’en lis pas. Donc, mes « inspirations » viennent d’auteurs d’un tout autre genre.

 

- As-tu encore le temps de lire et quel genre de lectrices es-tu ?

Avant, je pouvais lire plusieurs livres par semaine, depuis que j’écris pleinement, cela est devenu beaucoup plus difficile et souvent, cela me frustre. Le problème quand je lis un roman pour le plaisir, notamment depuis que je corrige certains collègues, j’ai dû mal à lâcher prise et à ne pas analyser le style d’écriture : chercher la coquille oubliée, vérifier la ponctuation, etc. Du coup, au début cela me gâchait la lecture et j’ai appris à dissocier « lecture professionnelle » et « lecture plaisir ».

 

- Si tu devais être un roman, lequel serais-tu et pourquoi ?

Le Siècle, t.2 : L’hiver du monde, de Ken Follett. Rarement un livre a su me toucher ainsi à ce point, sur plusieurs niveaux. J’ai été impressionnée à la fois par le travail de recherches de l’auteur et par le travail autour de ses personnages. J’ai été happée par leur histoire, comme rarement, et j’aurais voulu être le personnage de Daisy pour avoir droit aux bras de Lloyd Williams.

 

- D’autres passions à part l’écriture ?

Le cinéma, principalement.

 

- Raconte-nous ton plus grand rêve ?

Voir un jour Le Talisman de Pæyragone être adapté sur le grand écran. Mon fils a l’ambition de le faire (il aimerait être cinéaste), alors rendez-vous dans... trente ans ! LOL

 

- Quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose ?

Avec lequel de tes personnages aimerais-tu passer du temps ?

 

- Alors, peux-tu nous répondre à cette fameuse question ?

Damien, parce qu’il pourrait m’apprendre la guitare ! L’un des rares regrets de ma vie, mais comme j’ai encore de longues années devant moi (j’espère !), « il n’est jamais trop tard pour apprendre » (dixit l’un de mes personnages). Et aussi parce qu’il est peut-être le personnage de mes livres dont je me sens le plus proche à différents niveaux, qu’il est bien plus complexe qu’il ne laisse paraître, et que je me réjouis d’en connaître bientôt davantage sur lui.

 

- Ton souvenir le plus drôle ? (A quel moment de ta vie as-tu le plus ri) ?

C’est souvent drôle pour soi, mais ça tombe à plat quand on le raconte. Le dernier en date, c’était il y a quelques semaines. Je suis une puissante arachnophobe et j’ai découvert une grosse araignée (au moins 2 cm ! LOL) vers mes chaussures. Il s’agissait en fait d’une des araignées en plastique Playmobil de mon fils.

 

- Peux-tu nous donner une photo de toi ? Une photo décente (ou pas).

Lâ??image contient peut-être : 1 personne

 

- Peux-tu nous dire quelques mots sur ton prochain livre ?

Mon prochain roman, qui devrait sortir début 2020, si tout va bien, est un spin-off de Gueule d’ange, qui racontera principalement l’histoire de Damien, le guitariste du groupe de rock Dark Moon, et de son meilleur ami Luc, le bassiste. Et du coup, on retrouvera également quelques autres personnages déjà connus des lecteurs.

 

- Il y a …. l’auteure mais il y a aussi ….. dans la vie de tous les jours. Veux-tu nous parler d’elle ?

Je suis très discrète sur ma vie, car je trouve important de dissocier les deux. Ma vie privée ne regarde que moi et mes proches, et elle n’a rien d’extraordinaire. Je suis une personne tout ce qu’il y a de plus banal, en fait ; qui connaît ses lots de bonheur et de soucis. Je dirais que je suis une maman-louve avant tout. Mon fils passera toujours en premier, il est « le p’tit homme de ma vie ». Après, j’aime les moments que je passe avec mes amis (comme je l’ai dit plus haut, l’amitié est importante et essentielle pour moi). Les vrais, je les compte sur les doigts de la main, mais nous sommes fidèles et loyaux les uns envers les autres depuis de très nombreuses années, maintenant. Sinon, je suis actuellement en plein divorce et cela me prend une énergie folle ; et à côté de ça, je cours entre l’école, les courses, le ménage, les lessives, l’écriture et mes différents mandats dans le monde littéraire.

 

- Disons un petit portrait chinois, si tu es d’accord ?

Si tu étais une chanson, tu serais ? Novembre Rain, des Guns N’Roses

Si tu étais une fleur, tu serais ? Une rose

Si tu étais un animal, tu serais ? Un chat

Si tu étais un dessert, tu serais ? Un fondant au chocolat

Si tu étais un déguisement d’Halloween, tu serais ? Une robe de sorcière

Si tu étais un proverbe / une devise, tu serais ? « We are all in the gutter, but some of us are looking at the stars. » (Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d’entre nous contemplent les étoiles), citation d’Oscar Wilde.

 

- Sur quel(s) site(s) peut-on te suivre ?

Mon site internet : www.katjalasan.ch

Ma page FB : https://www.facebook.com/katjalasan/

Ma chaîne YouTube si vous souhaitez voir les teasers et playlists de mes livres : https://www.youtube.com/channel/UCyQjv6L1bC3Ck55fgeTFyeg

 

- Va-t-on pouvoir te rencontrer lors des salons ou festival à venir ?

Oui, cette année, j’en fais un certain nombre : Livre Paris (en mars), Le salon du livre de Genève (début mai), les Imaginales (fin mai), Le salon du livre de Pusignan (région Lyon, en septembre), les Halliennales (en octobre), Mon’s livre (mi-novembre), Festival du Livre Romantique (fin novembre, début décembre).

 

Un grand MERCI pour m’avoir consacré du temps pour cette interview.

Avec plaisir.

Ajouter un commentaire

Anti-spam