Interview Gwen Delmas (2020)

Interview

Bonjour Gwen.  Es-tu prête à répondre à notre interview ?

Prête toujours prête plus que prête

- Pourrais-tu, s’il te plait, te présenter pour les lecteurs qui te découvrent ?

Bonjour, je suis donc Gwen. Petite trentaine (avec dix ans d’expérience). J’écris depuis aussi loin que je m’en souvienne, mais je publie depuis un peu plus de deux ans maintenant. J’ai de nombreuses passions, qui se traduisent souvent dans mes livres.

- Peux-tu résumer en quelques phrases ton univers ?

Mon univers d’écriture est, pour le moment au moins, essentiellement tourné vers la romance, tantôt légère, tantôt un peu plus mêlée de suspense. La plupart de mes romances, pour le moment, se déroulent en France, parce que j’ai besoin de visualiser les espaces que je dépeins, avec des personnages qui ne sont pas totalement improbables. Bien sûr, je ne m’interdis pas de petites incursions à l’étranger. Le livre en cours de relecture se déroule en Italie et un de mes projets m’entraînera bien plus loin.

Depuis toujours, je n’ai qu’un impératif, écrire les livres que j’aimerais lire. Et coup de chance, il semblerait que les lectrices en aient envie aussi.

- A travers tes livres as-tu voulu faire passer un message, une envie ?

Tout dépend desquels. Dans le dernier paru, Sex Friends, pas de contraintes que du plaisir, il y avait un message avoué, qui renvoie à quelque chose qui me parle, tomber amoureuse de quelqu’un qui sort de ses standards. Mais au final, je crois que chacun de mes romans, il est question de s’accepter tel que l’on est ou que l’on est devenu, de laisser une chance à la surprise et à tout ce qui peut perturber une ligne de vie bien établie.

- De qui t’inspires-tu pour tes personnages ?

C’est très variable. Si l’on prend les caractères, je pique un peu ici et là. Si Carla (dans Perfect Boss) est une ancienne escrimeuse, c’est parce que mes enfants, à ce moment, faisaient tous deux de l’escrime.

Pour les personnages, pendant longtemps, j’ai laissé faire mon imagination. Mais depuis Perfect Boss, je travaille sur modèle. Imaginez mon tableau d’affichage, couvert à chaque nouveau projet, de photos de paysages et de portraits de beaux gosses.

Mais le plus flagrant a été pour Killer Love. Quand je cherchais un repère visuel, je suis tombé sur un jeune acteur pour lequel j’ai eu un tel coup de cœur que certaines scènes ou situations sont nées à partir des clichés que je trouvais.

- Le héros de ton dernier roman, aurait-il pu te séduire ? Et pourquoi ?

Robin-Dexter ? Arghhhhh

Oui, je crois bien. Physiquement, avouons qu’il est tout de même très très appétissant. Mais j’aime son caractère. Capable de remettre en place Aurore, de se couper en quatre pour les gens qu’il aime. Il est à la fois plein de caractère, mais également capable de douceur. Et je ne parle pas de son surnom de doigts agiles, … non je n’en parle pas.

- Quelles sont tes conditions idéales pour écrire ?

Il n’y a pas de conditions particulières. J’écris le plus souvent sur mon PC, parfois sur mon portable ou ma tablette. Il m’arrive même de dicter des passages sur dictaphone ou de les griffonner sur un bout de papier. Le seul quasi impératif, c’est de la musique. Je crée une nouvelle playlist pour chaque nouveau roman. Elle m’accompagne jusqu’à la lecture finale.

- Où puises-tu ton inspiration ?

Un peu partout (non non je n’ai pas trouvé plus vague comme réponse). En fait, je n’écris pas de façon linéaire (un chapitre après l’autre). Donc généralement, une idée me vient. Une scène, une situation, un dialogue. Et à partir de là, l’histoire se dessine.

- Comment t’es-tu retrouvée à écrire ce roman ?

Pour Sex friends, je suis en fait partie sur un faux-départ.

Dans Noël toi et moi, l’héroïne, Héloïse, avait une affreuse sœur, Chloé, qui était, entre autres défauts, très attachée aux apparences et très rigide. Un moment, j’ai imaginé la faire tomber amoureuse de son parfait opposé.

Mais j’ai tellement détesté ce personnage (et je crois que je ne suis pas la seule), que j’ai failli abandonner l’idée. Mais elle est revenue me chercher, à plusieurs reprises. Alors j’ai réfléchi à un personnage, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.

- Quand tu écris, écoutes-tu de la musique, si oui, lesquelles ?

Comme je l’ai dit, c’est mon seul point d’ancrage. Je forme mes playlists en fonction des musiques que je découvre sur le flow de mon compte Deezer, ou de musiques plus thématiques. Pour me mettre dans l’ambiance du roman que je finalise, et qui se passe presque entièrement à Rome, j’ai recherché de la pop italienne et j’ai découvert un jeune chanteur Ultimo, que j’écoute en boucle. Dans Killer Love, j’étais plus partie sur Ryan Star ou Jason Walker. Et puis il y a mes classiques. Muse, Radiohead, U2 et Coldplay.

Les musiques peuvent être juste des accompagnements de fond. Mais parfois, elles influent carrément sur le cours d’une histoire ou inspirent une scène spécifique.

- Quel(le) à auteur(e) t’a inspiré ? Pour écrire hein ! Pas autre choses…

Difficile à dire. Il y en a trop. En littérature classique, je suis folle de Ronsard, de Choderlos de Laclos, de Stendhal, et de Zola. En contemporaine, j’ai eu mon premier coup de foudre sur Barjavel, Maxime Chattam est capable de me donner des insomnies de terreur et j’ai découvert avec Régine Deforges la puissance de la romance historique.

En romance pure, Sylvia Day et Maya Banks ont été les premières qui m’ont fait dire qu’on pouvait faire de la romance (US j’entends) bien écrite. Les Emma Green ont été ma révélation de romance à la française.

Mais il y a eu aussi la série No love no Fear d’Angel Arekin qui m’a mis une énorme claque.

Aujourd’hui, en plus de ces noms, j’ai découvert des auteures qui, non seulement me transportent, mais sont en plus des femmes que j’aime. Pêle-mêle je dirais Chloe Wilkox, Louise Valmont, G.H.David, Erin Graham, Cara Solak, Caroline Costa, Chrys Galia, Lily Tortay et évidemment Sophie Pierucci.

Sans que cette liste ne soit ni exhaustive, ni figée. Et j’en oublie sûrement. Mille pardons.

- As-tu encore le temps de lire et quel genre de lectrices es-tu ?

Heureusement, je lis encore. Beaucoup. Trop pour mon banquier et mon sommeil. Pas assez au regard de ma boulimie de livres.

Je suis une lectrice compulsive. J’ai besoin de lire tous les jours, même quelques minutes. C’est une drogue.

Je lis de tout ou presque (les essais me bloquent souvent, sauf les essais historiques, et je comprends mal la poésie contemporaine).

Sinon, tout peut me tenter. Polar, SF, Fantasy, Dystopie, historique et bien sûr romance.

- Si tu devais être un roman, lequel serais-tu et pourquoi ?

Un seul ? c’est presque impossible. Mais ce serait le Rouge et le Noir parce que je me rappelle encore des élans d’émotions quand je l’ai découvert.

- D’autres passions à part l’écriture ?

Plein ! La musique et la chanson, le Foot et la Formule 1 (mention spéciale pour mon mari qui n’aime pas mais supporte ma lubie), Marseille, mais aussi ma culture celtique, l’histoire, la pâtisserie, les séries TV bref je ne m’ennuie pas.

- Raconte-nous ton plus grand rêve ?

Que tout continue mais en mieux !

Non plus sérieusement, j’aimerais continuer à écrire, peut-être de façon plus intensive. Mais surtout, je veux savourer ce que j’ai autour de moi. Une famille en bonne santé, des amis en or, et la passion d’écrire.

- Quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose ?

Comptes-tu changer de style d’écriture un jour ?

- Alors, peux-tu nous répondre à cette fameuse question ?

J’aime la romance parce qu’elle permet d’explorer de nombreux domaines : le polar, la dystopie, l’histoire. Un jour, si j’ai l’estomac de le faire, j’adorerais faire pencher le curseur un peu plus du côté polar ou fantastique, ou même (mais pour l’instant je stresse trop pour le faire) l’historique.

- Ton souvenir le plus drôle ? (A quel moment de ta vie as-tu le plus ri) ?

Il y en a une bonne quantité. Je suis un peu une miss catastrophe ambulante. L’une de celles qui fait encore rire mes proches, c’est le moment où en plein concert, dans la fosse, j’ai pris la main de l’Homme sur notre chanson fétiche, … avant de réaliser que c’était une brave dame qui rigolait autant que mon chéri.

- Peux-tu nous donner une photo de toi ? Une photo décente (ou pas).

Allez, bien parce que c’est vous.

Gw

- Peux-tu nous dire quelques mots sur ton prochain livre ?

Tout dépend ce que tu appelles le prochain. Le prochain en relecture se passe en Italie et met aux prises un créateur de mode et sa nouvelle patronne. Sinon, je travaille sur une Young Adult qui me trotte en tête depuis longtemps et un roman sur fond de musique, très fortement inspiré d’un musicien que j’adore. Et puis et puis et puis, … pour la suite, je garde un peu de temps.

- Il y a Gwen l’auteure mais il y a aussi Gwen dans la vie de tous les jours. Veux-tu nous parler d’elle ?

La Gwen de tous les jours est bavarde. Elle vit à cent à l’heure mais ça l’éclate. Elle essaie de jongler entre toutes ses casquettes, maman, épouse, professionnelle, amie, sœur, fille, patissière, chanteuse, fan de foot. Et elle se dit régulièrement qu’une journée, ce devrait être 72 h minimum.

- Disons un petit portrait chinois, si tu es d’accord ?

Si tu étais une chanson, tu serais ? One de U2

Si tu étais une fleur, tu serais ? Un chardon écossais

Si tu étais un animal, tu serais ? une hermine

Si tu étais un dessert, tu serais ? Un tiramisu

Si tu étais un déguisement d’Halloween, tu serais ? Une vampire façon gothique

Si tu étais un proverbe / une devise, tu serais ? Je ne perds jamais. Soit je gagne soit j’apprends.

- Sur quel(s) site(s) peut-on te suivre ?

Sur mon site et blog https://melimelodegwen.fr

- Va-t-on pouvoir te rencontrer lors des salons ou festival à venir ?

Je ne sais pas encore. J’aimerais être à livre Paris en 2020 et au salon du Roman féminin où je me suis régalée l’an dernier. Rien n’est arrêté, tout reste ouvert.

Un grand MERCI pour m’avoir consacré du temps pour cette interview.

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