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Interview Chloe Wilkox (2019)

Interview

Bonjour Chloé.  Es-tu prête à répondre à notre interview ?

A vos marques… Prête !

- Pourrais-tu, s’il te plait, te présenter pour les lecteurs qui te découvrent ?

Eternelle ado de 35 ans, incurable, romantique et plus grande fan de Twilight que la terre ait jamais portée, je publie aux éditions Addictives depuis 2013. Quand je n’écris pas, je regarde des séries, je cuisine, je vais à des concerts et je joue (mal) de la basse.

- Peux-tu résumer en quelques phrases ton univers ?

Il a beaucoup évolué en près de 6 ans… Et il continue ! Partie de romances relativement classiques (la jeune femme naïve, le milliardaire impénétrable), j’ai l’impression d’aller vers des choses de plus en plus complexes. Emotionnellement, mais aussi en terme de suspens. J’aime les personnages cabossés, femme ou homme. J’écris à deux voix depuis 4 ans parce que j’aime me mettre dans la peau de mes bad boys écorché vif.

Je n’ai pas de genre de prédilection. J’aime varier : la fantasy, le new adult, le feel good… Tout est bon pour s’évader, vibrer, rire, pleurer.

- A travers tes livres as-tu voulu faire passer un message, une envie ?

J’ai envie d’écrire des livres utiles dans le sens où, par le biais de émotion, ils vont engager chez les lecteurs une réflexion. C’est ma manière à moi d’être engagée. Extreme Lover, par exemple, est un roman post #metoo. On peut lire Riverside Creek comme une fable sur le vivre ensemble. Mais il n’y a jamais un message univoque dans mes romans : je n’écris pas pour asséner un discours. Ce que je veux, c’est multiplier les points de vue. Ca marche aussi pour moi : souvent, en me mettant à la place de tel ou tel personnage, ça m’amène à considérer certains sujets autrement.

- De qui t’inspires-tu pour tes personnages ?

L’inspiration, c’est vraiment quelque chose d’étrange ; je ne sais jamais trop d’où elle vient… Mais une chose est sûre : depuis quelques livres, j’ai l’impression de parler de plus en plus de moi.

- Le héros de ton roman, aurait-il pu te séduire ? Et pourquoi ?

Aaron Heller, aka Hell, est surement celui qui aurait eu le plus de chances de me séduire… parce qu’il l’a plus ou moins fait dans la vie ! Il est inspiré de mon premier amour, mon bad boy de classe de terminale… Et d’un skater célèbre, Dylan Rieder, malheureusement décédé en 2016, à qui j’ai voulu rendre hommage.

- Quelles sont tes conditions idéales pour écrire ?

Au début d’une histoire, j’aime bien être dehors, au café, avec mon amie Amy Hopper, auteure elle aussi aux éditions Addictives. On se donne des conseils, on débat, on échange… Puis vient un moment où je « tiens » le livre, où j’ai enfin compris les personnages et là, j’écris avec fièvre, beaucoup trop, en oubliant le monde autour. Je suis dans ma chambre, sur mon lit, mon laptop sur les genoux... La vaisselle s’entasse dans l’évier, le bac à linge se met à déborder : c’est le moment où mon mec sait qu’il va devoir prendre en charge la vie domestique. Enfin vient la réécriture et là, c’est plus libre. Mais c’est une étape que j’aime bien vivre en musique : ça me permet d’apporter des nuances.

- Où puises-tu ton inspiration ?

Ca va vraiment paraître idiot mais je ne sais pas. Partout ? En moi ? Finalement, tout est bon pour s’inspirer : un autre livre, une série, un élément de son passé, une anecdote racontée au café, un rêve… L’inspiration, c’est un état d’esprit. Une manière de rester en état d’alerte, d’être à la fois tourné vers soi et vers l’extérieur, et de se demander tout le temps (dans mon cas, avec une petite pointe d’angoisse) : « Bon, qu’est-ce que je vais écrire après ? Qu’est-ce que j’ai envie de raconter, maintenant ? »

- Comment t’es-tu retrouvée à écrire ce roman ?

Avant Extreme Lover, j’avais commencé une autre histoire, avec un bon potentiel d’ailleurs, que je reprendrais surement un jour… Je travaillais déjà dessus au mois de septembre 2017. Le moment où #metoo à débarqué. Comme toutes les femmes à ce moment là, j’avais des choses à dire... Mais, plutôt que de raconter mes propres histoires, j’ai préféré laisser la parole à Kim, Hayley, Malicia, Shelby, Megan. J’ai écrit à mes éditrices en disant que je préférais mettre le projet en cours entre parenthèse et en leur pitchant Extreme Lover. Elles m’ont suivi immédiatement. Le livre est venu très vite ensuite, comme un cri.

- Quand tu écris, écoutes-tu de la musique, si oui, lesquelles ?

Pas à toutes les phases, comme je le disais… Mais oui. D’ailleurs, j’ai fait des playlists pour mes trois dernières romances. Tiens, résolutions : d’ici la publication de cette interview, je les mets en ordre et je te passe les liens !

https://www.deezer.com/fr/playlist/2714098504

https://www.deezer.com/fr/playlist/4725362824

https://tinyurl.com/yc5u4ywd

- Quel(le) à auteur(e) t’a inspiré ? Pour écrire hein ! Pas autre choses…

Deux noms s’imposent : Emma Green et Tina Ayme. Les Emma ont une écriture incroyable : vivante, vibrante, pétillante même dans la gravité. J’adore leurs ambiances douces-amères, leur façon de créer des tribus fofolles, de choper le petit détail qui fait qu’un personnage s’incarne immédiatement sous leurs plumes…

Quant à la lecture des Anges, de Tina Ayme, elle m’a permis d’aller puiser dans ce que j’avais de plus sombre. Avant, je crois que je ne me l’autorisais pas trop puis Marianne, mon éditrice, m’a mis la série entre les mains. Je lui ai écrit dès le livre fini pour lui demander : « C’est vrai ? J’ai le droit de faire ça ? » C’a été une révélation.

En 2018, deux autrices dont j’ai découvert le travail m’ont vraiment marquée : il s’agit d’Amheliie et Blanche Monah. J’avais peur, avant elles, de lire de la dark. J’avais peur d’être bouleversée et en colère qu’on joue avec la violence non consentie, le syndrome de Stockholm… Mais ces deux autrices ne le font pas de manière obscène ou perverse : elles parlent d’une certaine réalité du traumatisme, avec justesse et courage. C’est une chose que j’admire beaucoup.

- As-tu encore le temps de lire et quel genre de lectrices es-tu ?

C’est par période. Je peux ne rien lire pendant des semaines, principalement parce que j’écris et que je ne veux pas me parasiter. Ou au contraire dévorer les livres pour essayer de changer de perspective, ou simplement m’évader. Je lis de tout. Poésie, classiques, romance, littérature contemporaine, théâtre…

- Si tu devais être un roman, lequel serais-tu et pourquoi ?

Je serais probablement Aurélien, de Louis Aragon. C’est à la fois une histoire d’amour subliment écrite, le portrait d’une femme engagée et, en creux, l’histoire de l’amitié entre l’auteur et son modèle. Je me retrouve à la fois, en lisant ce livre, dans une certaine mélancolie du héros, Aurélien, et dans la radicalité de l’héroïne, Bérénice.

- D’autres passions à part l’écriture ?

La musique ! Mais c’est une passion contrariée. Je suis une bonne auditrice mais une mauvaise musicienne. Par contre, j’adore l’excitation de découvrir de nouveaux groupes, les ambiances de salles de concert, les festivals l’été.

- Raconte-nous ton plus grand rêve ?

Un vieux corps de ferme à retaper avec mes meilleurs potes, pour qu’on y vive en tribu. Un lac et une forêt pas loin. Un potager, des poules, des lapins, un verger. Je ne ferais rien d’autre que travailler la terre, écrire, jouer de la guitare le soir avec mon amoureux ou faire la cuisine avec les copains en buvant du bon vin. Les enfants grandiraient en plein air, tous ensemble. Ce serait le paradis.

- Quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose ?

Tous les jours, je rêve d’entendre : « J’ai un peu la flemme de cuisiner, chérie, pas toi ? On appelle Allo Resto, plutôt ? »

- Alors, peux-tu nous répondre à cette fameuse question ?

« Alors j’hésiiiiite… Sushis ? Indien ? Si c’est sushis il faudrait prendre des brochettes… Mais j’ai aussi envie d’un naan… » Je suis ultra mauvaise quand il s’agit de faire des choix.

- Ton souvenir le plus drôle ? (A quel moment de ta vie as-tu le plus ri) ?

Difficile de répondre ! Je ris presque tout le temps et j’ai le don de me mettre dans des situations sacrément embarrassantes. Mais disons que la fois où je me suis retrouvée sur la scène d’un karaoké avec l’une de mes meilleures amies pour chanter sous les sifflets d’une salle parce qu’on était trop fausses, que j’ai tenté de rattraper le coup avec une choré à base de mouvements aux sols ce qui a et pour effet de faire craquer mon pantalon flambant neuf au niveau du derrière, et que ma complice a été prise d’un tel fou rire qu’elle a commencé beugler dans le micro ouvert « Arrête, par pitié ! Je vais me pisser dessus ! Je vais me pisser dessus ! », c’était pas mal.

- Peux-tu nous donner une photo de toi ? Une photo décente (ou pas).

En pyjama au réveil, ça vous va ?

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- Peux-tu nous dire quelques mots sur ton prochain livre ?

Sans spoiler ? Difficile ! On connaît mon amour des suspens à tiroirs… Ca commence comme une romance de boss dominateur… et ça bascule dans autre chose d’assez dark. Je l’ai écrit dans une période douloureuse pour moi ; ç’a été un texte salvateur. Je pense que ça se sentira à la lecture. Je crois que j’ai remonté la pente en même temps que mon héros, Jarden.

- Il y a Chloé l’auteure mais il y a aussi Chloé dans la vie de tous les jours. Veux-tu nous parler d’elle ?

Bordélique, passionnée, intransigeante, obstinée, rigolote et festive. Pas facile à vivre ou à suivre par moments. Attentive aux autres, je crois. Obsédée par la bonne bouffe. Fan de mes amis et prête à tout pour eux. Belle-mère de compétition au moins 340 jours par an (le reste du temps, j’avoue, je me plante en beauté).

- Disons un petit portrait chinois, si tu es d’accord ?

Si tu étais une chanson, tu serais ? Trouble in Mind, par Nina Simone

Si tu étais une fleur, tu serais ? Un chardon

Si tu étais un animal, tu serais ? Un chat

Si tu étais un dessert, tu serais ? Un Opéra

Si tu étais un déguisement d’Halloween, tu serais ? Une sorcière sexy

Si tu étais un proverbe / une devise, tu serais ? Je serais plutôt ces quelques vers d’Apollinaire : « Tu pleureras l’heure où tu pleures / Qui passera trop vitement / Comme passent toutes les heures »

- Sur quel(s) site(s) peut-on te suivre ?

Sur FB et Twitter, @ChloeWiiild

Sur insta, @chloe_wiiild

- Va-t-on pouvoir te rencontrer lors des salons ou festival à venir ?

Une seule date du sûre pour le moment : la RARE Paris, le 6 avril. Mais une autre devrait bientôt être annoncée.

Un grand MERCI pour m’avoir consacré du temps pour cette interview.

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